La vallée d’Asco se trouve dans le parc naturel régional de Corse et est caractérisé par trois zones bien distinctes.
Le haut Asco formant un cirque est une zone de montagne aux paysages et au climat alpins. La crête du cirque est formée par plusieurs des plus hauts sommets de l'île : Capu Biancu (2 562 m), Capu a u Verdatu (2 583 m), Punta Selolla (2 592 m), Capu Ciuntrone (2 656 m), Monte Cinto (2 706 m) sur le versant occidental duquel naît la rivière Asco, pointe des Éboulis (2 607 m), Punta Crucetta (2 499 m), Capu Larghia (2 503 m), Punta Minuta (2 556 m), Punta Rossa (2 247 m), Punta Missoghiu (2 201 m). Le cirque se ferme sur le plateau du STAGNU où se trouve la station de ski du Haut ASCO,offrant un lieu de découverte du ski au cœur des hautes montagnes Corse.
Depuis le plateau du Stagnu, la route serpente le long de la rivière du Stranciacone, au milieu de la forêt communale d’Asco, jusqu’au village d’Asco. Cette forêt est essentiellement peuplée de Pins Laricio, entre 1500 et 1000m d’altitude.
Le village d’Asco est le seul village de la vallée, qui a donné son nom à la rivière. Bâti au milieu des genévriers et accroché au flanc de la montagne à 650m d’altitude, il offre une magnifique pause détente au cœur de la montagne Corse.Le clocher de l’église Saint Michel classé du XIe siècle, le Pont Génois du XVe siècle en contrebas du village sont incontournables.
En aval du village la route emprunte les gorges qui est un site remarquable créé par la rivière Asco. Ces gorges qui démarrent sous le village, sont un long défilé de près de 4 km, sauvage, creusé dans le granite rouge. Il est désertique. La rare végétation est représentée essentiellement par des genévriers et quelques pins qui poussent sur les abruptes parois rocheuses.
Vallée touristique très fréquentée durant les mois d’été par des populations diverses et nombreuses dont l’attrait variable et riche aussi bien dans sa topographie que dans ses habitats d’animaux et de végétaux sauvages, permet d’offrir un panel de diversité au plus grand nombre de visiteurs.
La vallée d’Asco représente un patrimoine exceptionnel en termes de beauté, d’authenticité et de possibilités pour la pratique des activités physiques ou sportives de pleine nature.
Les sports de nature très présent au cœur de cette vallée, avec notamment le célèbre GR20, s’exercent en espaces naturels, comme la Via ferrata, le canyoning, la randonnée et le ski.
Sur le plan environnemental on dénombre :
•Une profusion d’habitats d’intérêt communautaire (3 habitats IC recensés sur le Plateau du Stagnu) ;
•228 espèces de végétaux recensées (10% des espèces de la Corse) dont 23 espèces endémiques, 4 espèces protégées au niveau national et 7 au niveau régional ;
•La présence du Mouflon (on décompte 60 -100 individus sur la vallée) ;
•La présence de 5 des 7 espèces d’amphibiens de Corse dont 3 PN et 6 des 11 espèces de reptiles de Corse dont 3 PN ;
•La présence d’oiseaux emblématiques :
-le Gypaète barbu (L' altore), 3 couples présents à proximité, 5 nids dans la vallée ;
-la Sitelle corse, 76 – 100 couples avec une importante nidification dans la pinède.
La création du village actuel d'Asco remonte à 1704. Cependant au moyen age, la communauté originelle est installée dans un premier village appelé Sevula, plus au nord en direction d'Olmi-Capella. Puis en 1704 les habitants décident d'abandonner ce lieu et choisisssent l'emplacement actuel d'Asco, situé entre deux cours d'eau, la Ranza et le Ventosi qui se jettent tous deux dans l'Asco.
La commune reste très longtemps enclavée et sa population vit en autarcie. Les seules voies existantes sont des sentiers déjà utilisés au moyen age.
Coupés du monde extérieur, les habitants s'organisent en communauté avec des règles de vie uniques en Corse. Ils élisent déjà démocratiquement un sage, le Padrascu chargé de veiller au respect des règles de solidarité et d'égalité.
En 1900 on compte 711 habitants, 12.600 brebis, 6000 chèvres. En têtes de bétail c'est alors le premier village de Corse, avant même les villages du Niolu.
Asco est donc un village de bergers, mais la forêt permet quelques autres activités : on tire des pins le goudron et la poix pour le calfatage des bateaux, et on fabrique en laricio des fuseaux, des quenouilles, des pelles a four et des pelles à vanner.
C'est après de très longs trajets à dos d'ânes, de mulets ou de chevaux, que l'on va exporter ces produits avec les fromages de brebis et de chèvres dans les régions environnantes et jusqu'à Bastia et Ajaccio.
De ces activités passées, on retrouve aujourd'hui les traces grâce aux bergeries (stanza) de Cabane, de Manica et de la Tassineta, et aux bergeries ruinées de Finusellu, de l'Entrada et de Tula. On peut également voir les traces de l'élevage et de la culture du blé à travers ces nombreux murets qui parcourent les hautes collines qui entourent Asco, ces aires à blé circulaires, (aghja), ces maisonnettes en pierre, (paghjaghju).
Au XIXème siècle les peintres viennent visiter Asco et s'inspirer de ses décors :
Les photographes comme F. Trojani, J. Moretti et S. Damiani vont prolonger le travail des peintres et contribuer à immortaliser la vallée d'Asco, qui demeure un des lieux les plus typiques de la Corse.
En 1928, puis dans l'après-guerre et en 1960, trois exploitations industrielles du bois vont voir le jour, et générer quelques retombées économiques pour la région, avant de péricliter. Mais ces exploitations ont permis la création progressive de la route depuis le bas de la vallée, le désenclavement du village et du haut Asco.
En 1964, la création de la station de ski va représenter un réel espoir de développement économique pour toute la vallée, mais elle s'arrêtera au début des années 90.
In u 174, è staducuminciadu u paèsed’Ascu. Ma, i primipaisani chi soghjuntiversu l’annimezzani (eblicamedievale) si sostalladi in u primupaesechjamadu SEBULA piu a u norduversu Olmi capella
Poi in u 1704, i paisanilascianu su logupestallassi in tramezzu a duighjargalli, a ranzza e i Ventosi, oghjielocu di u paese d’Ascu.
A cumuna e stada tempi e tempi senzaaberture e a ghjentecampava in aotarchia. E sole stradeeranu i chjassiaupratidipoi l’annimezzani. Tagliaddi da u mondu, a ghjentemettenu in cumunuunamanera di fa e di campàunica in corsica. Mettenu in piazza democraticamente un saviu, u Padrascuinchericadu di fàrispeta l’aiuddu e l’ùgualidà.
In u 1900 si po cuntà 711 paisani, 12500 pecure, 600capre, feindu d’Ascu u primupaese di corsica in capi d’animali, prima che i paesi di u Niolu.
Ascu è dunque un paese di pastori, ma a sofurestali dàaltr’affari ; si facenu da i pini : apece, e u cadràmu, pè a stucchèra di i battelli e dinofusi, rocca, pale di fornu, e palmule.
E dopu ave viaghiadunant’a i sumeri, e mule o i cavalli, stiprudutti, cu i casgipecurini e caprunighjunghjenu in de i lochiall’ingiru e ancu in Bastia e Ajacciu.
Da stutravagliupassadu si trovaoghie e tradge di i stazziindè è Cabane, di a Manica, di tassineda e i stazzicascadi di u finusellu, di l’entrada di Tula e tanti e tanti..
Si po vededinu è tradge di l’avelu, di u ranu, vistu e mure fatte in cima a e culletuecun’aghie e pagljadji in giru a Ascu.
In u XIXesimuseculu i pittoriGhjunghjenu in Ascu a tignestebellezze.
Jean JéromeLévie, aquarelistarumanticutignè u fiuminale d’Ascu.
Edward Théodore Compton nadu in Londra in u 1849 in’amuradu e alpestru di e muntagnefarà assai fiure di corsicanantu a Monte Cintu, in dè è fureste e in Corti, chi saranudifuse in fiure.
Léon Charles Canniccioninadu in Ajacciu in u 1879, cun i soantenaddi di moltifau e chi farà assai ritrati e studii au fusaghinu di stumondupaisanu e pastore.
Pierre Bach, nadu in Toul in u 1906, si stallara per sempre in Erbalunga in u 1930 e farà assai fiure e viste di a muntagna e di e fureste.
I fotograficume F. Trojani, J. Moretti e S. Damianiallungaranu l’opera dii i pittori e rende in eternu a vallelada d’Ascu chi ferma unu di i loghi i piu tipici di corsica.
In u 1960 tresfruttamentiindustrali di u legnu si mettenu in piazza e arrigheranuun’agria d’ecunumiape a pieve prima di finicesi. Ma stisfruttamentianufattu chi a stradda di fiuminaleghjunghji in paese d’Ascu e ancu fin’ al’alt’ Ascu.
In u 1964 l’abertura di un logu di schidarràunasperanza di sviluppueconomicupe tutta a valleleda ma si piantara in u 1992.